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Avoir un camion connecté ? Une nouvelle priorité !

07/10/2021

Après les téléphones, les villes, les maisons et les voitures connectées, c’est au tour des camions du secteur du TRM de se mettre à l’IoT (Internet of Things).

« 75% des camions utilisent actuellement des applications qui leurs permettent de détecter les dangers, d’avertir en cas de sorties de voies, de réguler leur vitesse de façon adaptative et de fournir des systèmes automatiques de freinage » selon Straub.

Dans le futur, les experts envisagent de créer un camion capable d’être (semi) autonome qui aurait comme principale domaine d’expertise un objectif 0 pannes (par exemple avec le modèle disponible fin 2021 de Tesla). Le but de ces camions connectés est d’optimiser grâce à des données à valeurs ajoutées, les parcs, les conducteurs et les consommations.
Si, un camion n’a pas besoin d’être connecté pour être fonctionnel et facile d’utilisation, avec ces fonctionnalités il n’en deviendra que plus performant et fiable. Les véhicules intelligents s’apprêtent réellement à révolutionner le secteur de la gestion de flotte automobile. En transmettant des données à la fois fiables et précises, la télématique embarquée s’érige en un véritable outil de gestion connecté.

Quels sont les différents outils/applications qui permettent le recueil d’informations ?

Il existe plusieurs outils qui permettent la relève et l’analyse de données :
• Les systèmes de TPMS donnent accès à toutes les données autour de la pression des pneus. Ces données peuvent être reçues via smartphone, écran ou système embarqué et permettent de réduire l’accidentologie et limiter les pannes.

« Au Danemark, Continental démarre un projet pilote de surveillance en temps réel de la profondeur de la bande de roulement des pneus avec l’opérateur d’autopartage ShareNow et le télématicien Traffilog. La solution, testée sur les pneus de 600 véhicules électriques, utilise un algorithme pour traiter les données issues de capteurs et prédire l’usure de la bande de roulement. Continental annonce une précision de la mesure de la bande de roulement inférieure au millimètre. » Source, Transport Info.>/p>

• Les réservoirs se connectent aussi ! Après les bouchons connectés qui ont fait leur temps il y a quelques années, il est maintenant possible de placer une sonde insérée directement dans les réservoirs pour mesurer en continu et temps réel la consommation. Ces instruments permettent également de déclencher des alertes en cas de siphonnage (c’est le cas d’alertgasoil™, spécialisé dans la lutte contre le détournement de carburant)

• Des systèmes de caméras embarquées qui filment l’avant et l’arrière du camion peuvent être utiles pour plusieurs raisons ! Elles permettent tout d’abord de sécuriser la conduite en palliant aux angles morts (le décret n° 2020-1396 du 17 novembre 2020 a instauré l’obligation pour les véhicules de plus de 3,5 t de signaler les angles morts dès le 1er janvier 2021). Mais elles servent aussi à prévenir des différents risques routiers car elles sont en général rediffusées soit sur l’écran de contrôle du véhicule soit vers l’infrastructure.

« WebFleet Solutions lance avec Lytx un outil « vidéo-télématique » de surveillance des trajets des camions (disponible en avril 2021). Cette solution baptisée Webfleet Video repose sur l’ajout des dashcams embarquées de Lytx à l’offre de gestion de flotte de Webfleet. » Source, TransportInfo.

Le saviez-vous ?

Il existe plusieurs systèmes de communication IoT :

-V2V (Véhicules à Véhicules) : permet aux voitures de communiquer entre elles, en particulier pour signaler leur présence. Ainsi, si une voiture est immobilisée dans une pente descendante, donc impossible à voir pour un conducteur qui s’en vient et qui monte la côte, elle enverrait un signal que la seconde voiture capterait. En connaissant la position exacte de la voiture arrêtée, la seconde voiture prendrait d’elle-même les actions nécessaires pour éviter une collision. Il ne s’agit que d’une des innombrables situations où le V2V serait utile.
-V2I (Véhicules à Infrastructures) : Le principe est le même sauf que l’information remonte au centre de gestion du Traffic ou à l’entreprise.

– Assuré par des boîtiers électroniques connectés aux circuits électriques, le télédiagnostic assurerait un contrôle permanent des véhicules, anticipant de fait les problèmes mécaniques et défaillances. Conséquence pour la flotte de transport de marchandises : baisse des coûts de maintenance, optimisation des programmes d’entretien, augmentation de la durée de vie des véhicules.

• Les systèmes ADAS sont des systèmes de sécurité, d’information ou d’assistance du conducteur qui permettent de libérer le conducteur d’un certain nombre de tâches qui pourraient atténuer sa vigilance. Ils servent à éviter l’apparition d’une situation dangereuse en assistant le conducteur dans sa perception de l’environnement (détecteurs de dépassement, de risque de gel, de piéton, etc.)

• Un boitier télématique, autrement appelé « boite noire », obtient instantanément les informations sur l’état du véhicule, le trajet, la consommation ainsi que sur la conduite du chauffeur.

• Pour les portes, un système de verrouillage/déverrouillage pour une sécurité optimale.

Comment faire le tri dans toutes les informations que reçoivent les transporteurs ?

Des agrégateurs de données ont émergé afin de centraliser, formater et exposer les données issues de multiples sources télématiques.
Parmi ces agrégateurs de données on peut retrouver : S3pweb, Shippeo, , …
Par ailleurs, nombre d’outils connectés permettent la récupération de leurs datas par webservices, pour une intégration facilitée dans les systèmes d’information client.

Le saviez-vous ?

Une autre tendance serait celle des poids lourds autonomes et électriques. Déjà en phase de test aux États Unis ou en Allemagne, il s’agirait d’étendre à grande échelle le « platooning ». La conduite en peloton consiste à créer un convoi composé d’un premier véhicule piloté par un chauffeur, suivi par plusieurs autres véhicules connectés au camion de tête par des systèmes télématiques. En Allemagne, la privatisation d’une voie d’autoroute pour développer ce type de convoi est d’ores et déjà envisagée. Le futur du transport de marchandises est en route.

L’œil de l’expert : Alertgasoil™

Trois questions à Albert Benros, Key Account Manager chez Alertgasoil™.
1/ Considérez-vous l’IoT comme étant un sujet important dans le secteur du TRM ?

Oui c’est même stratégique pour les chargeurs et les clients qui ont besoin d’informations ! Le métier reste le même mais la demande des clients a changé, on doit s’adapter. Aujourd’hui tout tourne autour de la qualité.

2/ Quels impacts cela pourrait-il avoir sur le travail au quotidien ?

La première impression ancienne et dépassée serait de penser que ces solutions relèvent d’un manque de liberté, d’autonomie et de confiance dans les conducteurs mais en réalité c’est tout l’inverse. Ces outils aident le conducteur, l’entreprise et le client !
Ces objets connectés apportent une traçabilité de toute la chaine logistique en plus de simplifier nettement le travail au quotidien des conducteurs/transporteurs. Ils ont aussi l’avantage de nettement rassurer les clients.
C’est un vrai impact qualitatif !

3/ Quels objets connectés est, pour vous, devenu indispensable aux transporteurs ?

S’il fallait vraiment faire un choix, à mon sens la géolocalisation est un outil nécessaire et indispensable sur toute la chaine logistique, autant sur le camion que sur les colis transportés. Aussi le contrôle de températures sur les remorques réfrigérées a beaucoup d’importance pour moi.
Dans mon métier, les jauges dans les réservoirs et les tachys sont de réelles avancés dans la lutte contre l’impact de l’empreinte carbone dans le secteur du transport. C’est un outil de mesure écologique et économique !